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  • virginiland

 Après la pluie...

... le beau temps ! 🌈. Cette phrase, on l'a tous déjà entendue au moins une fois, prononcée par des proches désireux de nous réconforter alors que l'on est au plus mal.


Moi-même, j'en ai déjà fait l'expérience. Un ami bienveillant qui me voulait du bien, évidemment. Mais à l'époque, sur le moment, ce n'est pas de cette phrase dont j'avais besoin. Ce n'est pas elle que j'avais envie d'entendre. De quoi avais-je d'ailleurs précisément besoin ? J'avoue que je n'en savais trop rien. Simplement, j'étais mal. J'avais mal.


J'avais en fait simplement besoin de vivre ma tristesse, mon chagrin. D'accueillir les émotions qui me traversaient et me submergeaient, qui me chamboulaient et me bouleversaient. Un peu comme une plaie à vif : on a mal, on a beau savoir qu'elle va cicatriser avec le temps et qu'il ne restera, au pire, qu'une marque sur la peau. Au mieux, qu'un souvenir classé et clos. Mais lorsque l'on vient de se couper, ce n'est pas à la cicatrisation que l'on pense, dans l'immédiat...





Il en est de même avec nos plaies de l'âme. On sait que le temps fera son œuvre, et qu'après la pluie... Mais nous devons commencer par accueillir la tempête, faire face aux vagues parfois si grandes qu'on n'en voit pas le sommet. Accepter qu'on n'a pas le choix et que, même si l'on n'a pas envie d'y aller, il faudra en passer par là et affronter les tourments. Quand les éléments se déchaînent, il nous faut accepter de ne plus rien contrôler.


Enfin, plus rien ou presque... L'obscurité n'existe que parce que la lumière existe elle aussi. Encore une phrase bateau ? (pratique d'ailleurs en pleine tempête... le bateau ! 😊) Pas si sûr... Même quand on est « dans le dur », dans le creux de la vague, au fond du tunnel, la lumière est toujours là : au bout, au fond, en haut. Mais elle est là. Ce ne sera d'abord qu'une brève étincelle que l'on apercevra fugacement. Puis, à force de la chercher, on finira par la trouver de plus en plus facilement. Et elle finira par grandir, jusqu'à ce que l'étincelle devienne une flamme, puis une lumière vive, parfois éblouissante.


Tout est éphémère, tout passe. Mais la lumière de la vie est permanente. Repérons-la et ne la perdons jamais de vue !


Oui, après la pluie, le beau temps. Mais surtout, si l'obscurité est là, c'est que la lumière est derrière. Alors acceptons-la le temps nécessaire, habituons nos yeux et cherchons cette étincelle qui fait vibrer le cœur et scintiller le regard.


Et puis un jour, on se retourne et on se dit « Quel chemin parcouru ! C'était dur mais je l'ai fait, je l'ai vécu ! ». Et on se rend compte qu'on a laissé en chemin tout ce qui nous entravait et nous empêchait d'avancer. On a lâché les futilités pour ne garder que l'authenticité. ✨

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