À l'heure où l'on nous parle d'éco-anxiété à tire-larigot (j'aime bien ce mot), où l'on déverse en continu un flot d'informations pas spécialement des plus réjouissantes, où l'on a parfois l'impression que le gris est la nouvelle couleur tendance pour voir le monde, je ne sais pas vous, mais moi, ça ne fait que renforcer mon goût de vivre, d'aller de l'avant et de voir le monde en technicolor !
Alors que beaucoup s'interrogent sur le monde que nous allons laisser derrière nous, celui qui attend les générations futures, je ne sais pas pour vous, mais moi cette vision des choses sombre et obstruée ne fait que renforcer mon optimisme face à l'avenir.
Un optimisme que certains pourront qualifier de naïf, voire d'inconscient. Mais c'est en réalité un optimisme totalement lucide dont il s'agit. Et cet optimisme lucide, je le cultive avec le plus grand soin, consciente qu'il est un précieux allié. Un optimisme qui se confronte au monde donc, et ne vit pas sous cloche car, bien sûr, j'ai conscience de l'état de la planète (j'y vis, pour rappel...) et je vois parfaitement comment va le monde. Je suis lucide MAIS optimiste. Optimiste ET lucide.
OPTIMISTE comme croire en soi et en sa capacité à trouver les ressources pour dépasser les obstacles. Comme croire en l'humanité et sa capacité à trouver les ressources pour transcender une réalité qui, à première vue, peut sembler peu séduisante.
OPTIMISTE comme agir pour tenter de trouver des solutions, plutôt que de se contenter de voir le problème, jusqu'à ne plus voir que lui.
OPTIMISTE comme développer sa capacité à s'émerveiller, s'enthousiasmer, percevoir et voir la beauté de la vie.
OPTIMISTE comme aller de l'avant, croire, toujours, encore, que tout ira bien.
OPTIMISTE comme être lucide et ne jamais se décourager.
L'optimisme, c'est pour moi un fantastique exhausteur de goût pour vivre une vie riche et intense. C'est une invitation au mouvement permanent, à l'action et à la vie.
Il y a quelque temps, j'avais partagé cette magnifique leçon de lâcher prise reçue par deux femmes ukrainiennes, une mère et sa fille, Olena et Natalii. C'est récemment une merveilleuse leçon d'optimisme qu'elles viennent de me délivrer.
Après avoir tout quitté il y a un an lorsque la guerre s'est déclarée dans leur pays, elles sont arrivées en France, un pays jusque-là inconnu, pour rejoindre Alexander, le mari d'Olena, travaillant sur les chantiers navals de Saint-Nazaire. Ces deux femmes, solaires, rayonnantes et attachantes, ont puisé dans leurs ressources intérieures pour avancer. Elles ont transcendé ce bouleversement dans leurs vies, se sont détachées de tout ce qu'elles laissaient derrière elles pour continuer à vivre, pleinement, intensément, joyeusement.
Olena qui, il y a quelques mois, m'affirmait que « tout ira bien. Il ne faut pas s'accrocher, il faut avancer... », donnera, en juillet prochain, naissance à un deuxième enfant. Avec un optimisme inébranlable et extrêmement lucide, Olena et son mari ont fait le choix de la vie. C'est dans un mélange de tendresse, de joie et d'excitation que Dennis, son fils de 12 ans, et Natalii, sa maman, effleuraient son ventre rebondi sous mes yeux émerveillés, comme pour célébrer cette vie en gestation et les promesses d'un bonheur simple. Un bonheur extraordinairement simple, teinté d'optimisme et de confiance.
Parce qu'à la fin, c'est la vie qui gagne. Toujours.
Quel beau texte. Effectivement, je me dis souvent qu'on a peut avoir le choix, on peut choisir le côté de la vie. Et c'est un réel moteur justement pour plein de choses, dont résoudre les problématiques internes qui nous gâchent la vie !!