Depuis toujours, on me dit rêveuse. Petite, je pouvais passer des heures à jouer, m'amuser, rêver. Adolescente, je m'échappais des cours qui m'ennuyaient en regardant par la fenêtre. Je partais loin... Je rêvais. Quelques années plus tard, alors que je travaillais en intérim pour financer mon premier voyage en Afrique, mon esprit vagabondait, attendant que les boîtes tombent docilement dans le carton que j'étais ensuite chargée de ranger et de fermer. Je rêvais.
À quoi au juste ? Je ne m'en souviens pas. À ma vie idéale sûrement. À ce qui m'animait – déjà - au plus profond. On disait de moi que j'avais la tête dans les nuages, la tête en l'air.
Oui, c'est sûr, ma tête a souvent tendance à s'évader, à prendre l'air. Et j'aime ça ! Je me sens follement libre.
La tête dans les nuages certes, mais les deux pieds sur terre !
C'est comme ça. J'aime rêver et j'aime les gens qui rêvent. J'aime les gens qui ont un rêve et qui mettent tout en œuvre pour le réaliser.
Moi, des rêves, j'en ai plein. Des petits, des moyens, des grands et des très grands. J'en réaliserai certains, j'ai d'ailleurs déjà commencé, pour mon plus grand bonheur. J'en garderai d'autres au chaud. Mais quand c'est le moment, je ne me pose pas de questions, j'y vais. Et je vois après. J'ajuste, j'adapte, je change de trajectoire si besoin. Je tombe et je me relève. Mais je continue si les voyants
sont au vert, autrement dit si mon cœur me dicte d'y aller.
Parmi mes rêves, je vous en confie quelques-uns :
- vivre de mes livres pour partager, transmettre, rencontrer, inspirer. Faire du bien.
- créer ma maison d'édition pour éditer d'autres auteurs et, inspirer, informer, éveiller.
- me réaliser pleinement, sans étiquettes mais avec plein de casquettes.
Ce matin, j'avais une discussion avec mon amoureux sur ce projet de maison d'édition, ainsi que sur le projet de mon éditeur, qui a choisi d' « éditer des livres pour aider à être heureux ». Une ligne éditoriale bien spécifique donc, qui le conduit à refuser de nombreuses propositions plus consensuelles. Il ne comprend pas ce choix... et donc vraisemblablement celui qui sera le mien. Pour lui, il faut viser plus large pour pouvoir s'implanter dans un secteur très concurrentiel, quitte à se spécialiser ensuite. Il faut « atterrir » et « redescendre un peu sur terre », car « seuls quelques-uns réussissent leur pari ».
Et moi, je n'ai pas aimé, mais alors pas aimé du tout entendre ça de sa bouche ! Parce que quand même, tout part d'un rêve ! Tous les succès ont débuté avec une vision, claire, précise.
Parce que si l'on n'ose pas, qui va le faire pour nous ?
Je n'ai pas aimé, ça non. Mais j'ai compris. Pas aimé, mais apprécié ses mises en garde,
« quand tu fais les choses, tu les fais à fond et tu ne doutes jamais que ça va marcher. Mais pense aussi que ça peut ne pas marcher ».
Pas aimé, mais adoré entendre « Je crois en toi et tes projets, et je te souhaite le meilleur. »
« Donnez sa chance à votre rêve, vous ne le regretterez pas. Je ne dis pas que ça se fera sans peine, mais vous ne le regretterez pas ».
Paulo Coelho.
Comments